Suite aux élections URPS et au renouvellement de ses membres, l’URPS BFC a créé une commission pédiatrique en 2021 sous l’impulsion d’une élue, Mme Jandet Sandrine, kinésithérapeute spécialisée en pédiatrie (rééducation neuromotrice) en Saône-et-Loire, et formatrice en kinésithérapie pédiatrique pour la Formation Forestier.
La commission, dont la présidente est Sandrine JANDET, est composée également de Jules MARTIN, David FLEUROTTE et Yann-François SYLVESTRE.
Les kinésithérapeutes formés à la pédiatrie sont peu nombreux pour plusieurs raisons :
- des temps de coordination, plus longs, avec les structures ou entre professionnels libéraux, et non pris en charge,
- des formations essentielles qui sont coûteuses en temps et en argent,
- et également un manque de rémunérations rapporté à des prises en charge longues et spécifiques.
A l’URPS MK BFC, nous avons décidé de rencontrer l’ARS et la CPAM de la région afin d’échanger sur ces difficultés.
En effet, les études montrent l’importance de la kinésithérapie précoce chez les nourrissons qu’il s’agisse d’enfants à risque de handicaps ou d’enfants présentant des retards moteurs pouvant être liés à des déformations crâniennes positionnelles. Des recommandations de la HAS voient le jour depuis 2019 concernant ses prises en soins, elles définissent le traitement kinésithérapique comme traitement de 1er choix.
Les ARS sont également au cœur des enjeux avec les 1 000 premiers jours.
Les CHRU de Dijon et Besançon sont coordonnés dans des projets de recherche concernant le lien « ville/hôpital » (Projet PréPar).
Les séances de kinésithérapie pédiatrique neuromotrice nécessitent un temps plus long, adapté au rythme du bébé (tétée, sommeil etc…), en présence des parents (double tâche : travail avec le bébé et éducation thérapeutique auprès des parents), et des bilans plus fréquents (tous les mois pour les visites chez le pédiatre).
Suite à ce constat, nous avons formé cette commission pédiatrique dans le but d’informer, de faire prendre conscience de ces manquements en kinésithérapie pédiatrique et de voir quel financement pourrait être possible auprès de l’ARS BFC et la CRAM pour les kinésithérapeutes de la région Bourgogne-Franche-Comté (Article 51, financement CPAM, …).
Nous avons reçu l’ARS et la CPAM dans nos locaux. Nous avons présenté notre projet.
L’objet de cette rencontre a été de discuter de :
– la formation
– des temps de coordination (AMK28 pour 60 minutes de coordination)
– la création d’une AMK spécifique (AMK24) pour les enfants de moins de 3 ans (séance de 45 minutes)
– la possibilité de coter à une fréquence plus élevée les bilans.
Nous avons été écoutés, nous espérons avoir été entendus. Nous sommes, aujourd’hui, dans l’attente d’un retour.